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24.1.16
19.1.16
Michel Tournier
Michel Tournier, est décédé hier à 91 ans. Cet écrivain a revisité dans son oeuvre de romancier à forte empreinte philosophique, les grands mythes de l’humanité.
Cité plusieurs fois pour le Nobel, connu dans une bonne partie du monde, fait dernièrement commandeur de la Légion d’honneur, Michel Tournier était aussi un passionné de photographie et un important auteur pour la jeunesse.
Michel Tournier est né à Paris le 19 décembre 1924 dans une famille marquée par le catholicisme, la musique et la culture allemande, ses parents étant professeurs agrégés d’allemand.
Il passe une partie de son enfance en Allemagne, avant la guerre. Après, il étudie la philosophie. Il ne se remettra vraiment jamais de son échec à l’agrégation et renoncera à enseigner. De 1950 à 68, il est journaliste, traducteur, attaché de presse (à Europe 1), éditeur (chez Plon), auteur d’émissions de radio et de télévision.
Michel Tournier a 43 ans quand il débute avec Vendredi ou les limbes du Pacifique, un coup de maître. Grand prix 1967 de l’Académie française, ce récit d’aventures autour de Robinson se vendra à cinq millions d’exemplaires.
Avec Le Roi des Aulnes (1970), l’écrivain, qui affirmait ne pas être « un littéraire d’origine », s’empare encore d’un mythe pour réaliser le passage de la métaphysique au roman. Il raconte l’histoire (reprise de Goethe) d’un ogre en Prusse orientale qui consomme de la chair humaine, séduit la jeunesse et la jette dans la guerre. Le roman, porté à l’écran par Volker Schloendorff en 1996, est le seul à avoir été choisi à l’unanimité des jurés pour le Goncourt.
Sa troisième fiction, encore un très grand texte, Les Météores (1975), traite de sa fascination pour la gémellité.
En 1979, il est élu « écrivain de la décennie » par la presse littéraire française. Et devient un classique.
Un auteur prolifique Elu en 1972 juré Goncourt, membre du comité de lecture de Gallimard, il publie beaucoup : Le Vent Paraclet (1977, essai), Le Coq de bruyère (1978, nouvelles), Gaspard, Melchior et Balthazar (1980, roman), Gilles et Jeanne (1983, roman), La Goutte d'Or (1986, roman), Le médianoche amoureux (1989, contes), Eléazar (1996, roman), Célébrations (1999, essai) ou Journal extime (2002). Passionné de photographie Les livres pour enfants le passionnent. Michel Tournier adapte un Vendredi pour la jeunesse qui devient un classique et écrit au total une quinzaine de livres pour jeunes, comme Amandine ou les deux jardins.